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LES GARIBALDIENS

» Vous le voyez, mon ami, je fais ce que je peux en publiant les grandes choses que vous accomplissez. Je vous loue parce que je vous admire, et je vous aime sans autre désir que celui d’être aimé de vous.

» Ai-je encore autre chose à vous dire ? Je ne crois pas. Me voulez-vous ? Je pars. Croyez-vous avoir besoin de moi ici ? Je reste, quoique l’amiral français m’ait fait savoir qu’après ce que j’avais fait et ce que je faisais tous les jours, il ne pouvait pas me prendre sous sa protection.

» Je vous dirais de vous ménager si je ne savais pas que de pareilles recommandations vous font rire ; je me contenterai donc de vous dire que prie pour vous le même Dieu que priait votre mère.

» Au revoir, mon ami ; prenez de mon cœur tout ce que j’en ai emporté en quittant la France.

» Alex. Dumas.»

Orrigoni est parti dans la nuit du 25 au 26, emportant Salvati, lequel emportait ma lettre.

Suivons Salvati dans sa pérégrination, depuis le moment où il monte à bord du Franklin jusqu’à celui où il trouve le général. Puis nous verrons,