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LES GARIBALDIENS

et de la justice, et de Pianelli, ministre de la guerre.

De cette conspiration faisaient partie le nonce apostolique, ayant sous lui, comme lieutenants généraux, l’évêque de Gaëte et l’évêque de Nola.

Le manifeste suivant fut lancé dans le public :

Le peuple napolitain à son roi François II.
« Sire,

» Quand la patrie est en danger, le peuple a droit de demander à son roi de le défendre. Puisque les rois sont faits pour les peuples et non les peuples pour les rois, nous devons leur obéir ; mais ils doivent savoir nous défendre, et c’est pour cela que Dieu leur a donné non-seulement un sceptre, mais encore une épée.

» Aujourd’hui, sire, l’ennemi est à nos portes ; la patrie est en danger. Depuis quatre mois, un aventurier, à la tête de bandes racolées chez toutes les nations, a envahi le royaume et a fait couler le sang de nos frères. La trahison de quelques misérables l’a aidé ; une diplomatie plus misérable encore le seconde dans ses coupables entreprises. Dans quelques jours, cet aventurier nous imposera son joug odieux ; ses desseins, nous les connaissons tous, et vous aussi, vous les connaissez, sire. Cet