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LES GARIBALDIENS

François II, il s’appelle la Lâcheté ; son père s’appelait la Haine ; son grand-père, la Trahison ; son aïeul, le Mensonge. Nous ne parlons pas de sa grand’mère et de son aïeule, de Messaline et de Sapho, pour ne pas faire rougir nos femmes et nos filles.

» Napolitains ! il y a assez longtemps que l’on crie dans vos rues : Werda ? et que vous répondez : Esclaves !

» Il est temps que l’on crie : « Qui vive ? » et que vous répondiez : « Citoyens ! »

» Napolitains ! de tous côtés la fusillade éclate ; de tous côtés le cri de « Vive l’Italie ! » se fait entendre ; vous seuls semblez muets et sourds.

» Reggio, Potenza, Bari, Poggia sont en pleine révolution ; vous seuls regardez l’incendie national d’un œil si calme, qu’il semble indifférent.

» Napolitains ! craignez d’arriver trop tard, et que, quand vous arriverez, une grande voix sortie de la Lombardie, de la Sicile, de la Calabre et de la Basilicate, ne vous crie :

» — Arrière, bâtards de l’Italie ! vous n’êtes plus nos frères, vous n’êtes plus de la famille sainte !

» Napolitains, aux armes !

» Napolitains ! maintenant que vous pouvez lire les pages sanglantes de votre histoire, vous savez ce qu’ont été les Cirillo, les Pagano, les Hector Caraffa, les Mentone, les Eleonora Pimentele ?