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LES GARIBALDIENS

de province en province ; de l’extrême pointe de la Calabre à Salerne, les chaînes de l’exécré Bourbon sont brisées pour toujours.

» Frères ! descendons de nos montagnes natales, où ne s’est jamais éteint l’amour de la patrie et de la liberté, et, dans notre élan, renversons les ennemis de l’Italie !

» Combattre pour l’unité et la liberté de la patrie est le plus ancien et le plus constant devoir de notre âme. Accourons ; le moment est suprême et la victoire immanquable, puisque notre cause est sainte et que la Providence combat avec nous.

» Vive l’unité de l’Italie ! vive Victor-Emmanuel ! vive le dictateur Garibaldi !

» Le citoyen Giuseppe di Marco. »

Ces nouvelles à double tranchant, menaçantes dans le fond, provocatrices dans la forme, étaient accompagnées de ces proclamations affichées par des mains inconnues et que Naples, en se réveillant, lisait sur ses murs :

« Napolitains !

» Il est temps d’en finir avec la descendance de Charles III. Vous connaissez maintenant le droit divin et n’avez plus rien à démêler avec lui.

» L’homme qui règne sur vous ne s’appelle pas