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LES GARIBALDIENS

la noblesse. Naples est, comme son Vésuve, couvert de fleurs, jusqu’au moment où, sur ces fleurs, le géant ignivome épanche la lave ardente de son cratère.

Naples comptait déjà deux réactions qui, découvertes par Liborio Romano, n’avaient pas eu le temps de s’élever à la hauteur de coups d’État ; la première avait éclaté le 5 août, jour où les soldats de la garde royale, armés de leur sabre, s’étaient jetés dans les principales rues de Naples, contraignant les passants à crier : « Vive le roi ! » et avaient blessé une douzaine de personnes ; la seconde était celle du prince Louis d’Aquila, qui voulait renverser le ministère, assassiner Liborio Romano et Muratori, son ami particulier, et ramener entre ses mains le pouvoir despotique échappé aux mains du roi.

Une troisième tremblait sourdement sous les pavés de la ville.

Et, pendant ce temps, ajoutant à l’inquiétude générale, arrivaient coup sur coup des nouvelles de la Calabre dans le genre de celle-ci :

« Le dictateur Garibaldi s’avance à travers les Calabres à la tête de quatorze mille héros ; les troupes royales ou se réunissent à lui ou fuient à l’éclair de son épée. La révolution éclate dans la Basilicale, trouve un écho dans le cœur de tous les vrais patriotes et, avec la rapidité de la pensée, se répand