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LES GARIBALDIENS

Romano de se charger de l’administration de ses biens, et, malgré tous les empêchements que lui suscita le gouvernement, de lui en faire exactement passer les rentes.

En 1848, Romano n’avait point oublié ces principes constitutionnels modérés, qui furent, qui sont et qui seront toujours la règle de sa conduite ; il fit alors un cours de droit constitutionnel napolitain, et, n’ayant rien demandé, n’occupa aucun emploi ; mais la police inquiète de Pecchenida ne pouvait permettre plus longtemps à l’honnête et indépendant professeur le libre exercice de ses fonctions d’avocat.

Il fut arrêté en 1849, resta deux années dans cette même prison où il avait été conduit vingt-six ans auparavant, et où il trouva pour compagnons de captivité et d’études économiques Scialoïa et Vacca ; là, il écrivit un opuscule sur la mission des quatre poëtes classiques de l’Italie. Au bout de deux ans, les portes de son cachot s’ouvrirent, mais sur la route de l’exil. Il partit alors pour la France, et, dans cette grande patrie de la civilisation, il acheva d’enrichir son esprit et de se mettre au niveau de la science universelle, étudiant à Montpellier les sciences naturelles, et, cette étude achevée, revenant à Paris reprendre le cours de ses chères études économiques et sociales.