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LES GARIBALDIENS

donnance ; le premier fut emprisonné, resta un an enfermé à Sainte-Marie-Apparente ; puis, enfin, sur les instances et les démarches de son ami Parilli, il fut remis en liberté.

Aucun jugement n’avait été rendu ; mais il n’en fut pas moins interné à Naples.

Ce fut alors qu’il se jeta, avec toute la fougue de son tempérament, dans les luttes du barreau, où sa profonde connaissance du droit, la lucidité de son esprit, la vigueur de ses arguments, sa science de la parole et sa physionomie expressive, fidèle traductrice des sentiments de son cœur, ne tardèrent point à lui conquérir une des places les plus élevées.

Dans cette carrière, il a réuni, de son début à l’époque où nous sommes arrivés, trente-sept gros volumes de harangues et de plaidoyers.

En 1837, un drame qui rappelle celui d’Étéocle et Polynice s’accomplissait dans les régions ténébreuses de la politique du temps ; Orazio Marsa, d’abord sous-intendant, ensuite intendant et définitivement directeur de la police, dénonçait son propre frère, Jérémie Marsa, noble cœur, jeune homme de grande espérance, un des auditeurs les plus assidus de Romano, qui, soupçonné de complicité avec lui, eut à souffrir énormément de cette souterraine accusation, surtout lorsque Marsa fut contraint de s’exiler en France et en Allemagne ; ce qui n’empêcha point