Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/309

Cette page a été validée par deux contributeurs.
290
LES GARIBALDIENS

en ce moment, occupe la place principale du ministère constitutionnel de Naples, n’est pas une de ces apparitions momentanées qui bien souvent, à l’époque des révolutions, se montrent à l’horizon politique d’un peuple, soutenues dans leur mouvement d’ascension par l’audace individuelle ou par un caprice du souffle populaire ; l’étude persévérante et profonde des sciences morales, une vieille et constante pratique des affaires ; des principes libéraux et généreux éprouvés par l’exil et la prison, ont fait, au contraire, de Liborio Romano un homme instruit, un citoyen intègre, une des lumières du barreau napolitain, enfin l’homme recommandable dans lequel aujourd’hui le pays a placé toute sa confiance.

En lui et chez lui, le passé est le garant de l’avenir.

Né dans un village de la terre d’Otrante en 1798, c’est-à-dire dans la glorieuse et fatale année qui vit naître la révolution de Naples et proclamer la république parthénopéenne, ses premiers vagissements se mêlèrent aux derniers soupirs des Carracciolo, des Hector Carafa, des Pagnano, des Cirillo et des Mentone ; il fit ses études littéraires et philosophiques sous Francesco-Berardino Cercala, littérateur de grande réputation, et dont le nom est signalé par Signorelli dans son histoire de la Cultura