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LES GARIBALDIENS

Au bout de dix minutes, l’amiral rentra en effet.

Je lui exposai la situation ; je lui dis comment, par suite de la discussion que j’avais eue avec deux officiers de la marine française, ma goëlette n’offrant plus un sûr abri au ministre démissionnaire, je venais lui demander, le cas échéant, un asile sur l’Annibal pour Liborio Romano.

L’amiral, à l’instant même, avec cette courtoisie particulière à la marine anglaise, fit venir le commandant.

— Commandant, lui dit-il, à partir de ce soir, tenez votre chambre prête pour le cas où don Liborio Romano jugerait à propos de se retirer sur l’Annibal.

Le commandant salua et sortit.

Je remerciai l’amiral et me fis reconduire à bord de l’Emma.

Le lendemain, madame *** m’apporta un portrait avec ces deux lignes de Liborio Romano :

« Écrivez au-dessous de ce portrait : Portrait d’un lâche, si je ne tiens pas les promesses que je vous ai faites hier au soir. »


Laissez-moi interrompre un instant mon récit pour vous dire quel homme est Liborio Romano.


Don Liborio Romano, c’est-à-dire l’homme qui,