Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/305

Cette page a été validée par deux contributeurs.
286
LES GARIBALDIENS

Français, lui garantiraient l’intégralité de son territoire continental.

Il tendit les bras vers eux et cria d’une voix désespérée : « À moi, mes frères ! » Les rois se détournèrent ; ils hésitaient à se reconnaître les frères de l’homme qui avait brûlé huit cents maisons et égorgé douze cents personnes à Palerme.

Il comprit donc bientôt qu’il n’avait aucun secours à attendre d’une autre Sainte-Alliance, en même temps que la victoire de Reggio lui apprenait que l’Indomptable continuait de s’avancer.

Dès lors, il jeta le masque, ou à peu près ; il entra en lutte avec le ministère, ou plutôt avec Liborno Romano, seul élément véritablement constitutionnel du ministère.

Liborio Romano accepta le combat ; comme Garibaldi, il eut la première victoire continentale ; Garibaldi avait pris Reggio, Liborio Romano fit exiler la reine mère.

Le roi se sentit atteint au cœur ; il fit partir sur une frégate autrichienne son argenterie, ses diamants, son trésor, dix millions de ducats (cent quarante millions de France).

Puis il continua de se mettre en opposition ouverte, presque menaçante avec Liborio Romano, qui n’avait pour lui que l’alliance douteuse du ministre de la guerre.