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LES GARIBALDIENS

l’état de siége ; les deux principaux furent la réaction du prince Louis et la tentative faite sur la frégate de Castellamare.

Un commandant de la place fut nommé ; ce commandant fut le maréchal Viglia.

Mais jamais état de siége, grâce à Liborio Romano, ne fut plus curieux : toutes les libertés garanties par la Constitution furent conservées ; la garde nationale se partagea la police de la ville avec la troupe ; la liberté de la presse eut son cours avec une tolérance qui n’avait d’égale que la tolérance anglaise ; les journaux continuèrent de paraître sans répression ; les comités s’organisèrent ; un de ces comités prit le titre de comité de l’ordre, l’autre de comité de l’action.

Enfin un journal parut sous le titre du Garibaldi.

En outre, la police déclara n’avoir plus besoin ni de sbires, ni d’espions, mais seulement d’employés ; les sbires et les espions furent, en conséquence, supprimés ; tous les hommes qui avaient souffert sous le gouvernement de Ferdinand II et qui voulurent entrer dans la police y furent casés selon leur capacité.

Vous comprenez qu’un roi comme François II, lequel avait juré, au lit de mort de son père, de ne pas s’écarter du système gouvernemental qui avait mérité au père le surnom de roi Bomba et au fils le