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LES GARIBALDIENS

un jeûne forcé. Si Maniscalco était mort, ce serait à croire que son âme est passée dans celle du général Scotti.

» Tout cela n’a point empêché une vingtaine de jeunes gens de partir pour le val de Diana.

» Le télégraphe électrique de Sala est rompu.

» Comptez toujours sur moi de toute manière : j’ai fait le sacrifice de ma vie, elle est au service de Garibaldi et au vôtre.

» Hier au soir, un bataillon a bivaqué hors de la porte qui conduit à Naples, un hors de celle qui conduit en Calabre, un hors de celle qui conduit à Avellino, enfin un à la porte de l’Intendance, où il garde les onze canons qui ont eu l’honneur d’être braqués sur vous.

» Un escadron de chasseurs à cheval a parcouru la ville en tous sens pendant la nuit.

» Mon hôtel est plein de Croates, du rez-de-chaussée au troisième étage.

» Maintenant, que dois-je faire ?

» On continue de demander des armes, et principalement des carabines et des revolvers ; cinquante et même cent fusils à deux coups seraient également les bienvenus. J’ai reçu de toutes parts des lettres où l’on m’en demande.

» Votre tout dévoué compatriote,

» Wielandt.