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LES GARIBALDIENS

s’écouler depuis la prise de Palerme, ont enlevé au gouvernement de Votre Majesté cette force qui soutient les États, et rendu impossible l’alliance avec le Piémont.

» Les populations de l’Italie supérieure, saisies d’horreur à la nouvelle des massacres de Sicile, ont repoussé de leurs vœux les ambassadeurs de Naples, et nous avons été douloureusement abandonnés au sort de nos armes, seuls, sans alliances, en butte au ressentiment des masses, qui partout, en Italie, se sont soulevées au cri d’extermination jeté contre notre maison, devenue l’objet de la réprobation universelle. Et cependant, la guerre civile, qui déjà envahit les provinces de la terre ferme, entraînera la dynastie dans cette ruine suprême que les intrigues de conseillers pervers ont de longue main préparée à la postérité de Charles III de Bourbon. Le sang des citoyens, inutilement versé, inondera encore les mille cités du royaume, et vous qui fûtes un jour l’espoir et l’amour des peuples, vous serez regardé avec horreur, comme l’unique cause d’une guerre fratricide. Sire, sauvez, pendant qu’il en est temps encore, sauvez notre maison des malédictions de toute l’Italie !

» Suivez le noble exemple de notre royale parente de Parme, qui, au moment où éclatait la guerre civile, a délié ses sujets de leur serment et