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LES GARIBALDIENS

En arrivant en rade de Taormina, le Torino eut son balancier cassé.

Le bâtiment s’arrêta.

Un instant, on eut l’espoir de le réparer en mer ; mais, craignant d’être jeté à la côte par les courants, Orrigoni jeta l’ancre par vingt-trois brasses d’eau.

La secousse produite par l’ancre fit trembler le vieux Franklin dans toute sa membrure, et, le matin, on découvrit une voie d’eau considérable.

Aussitôt, le capitaine ordonna de faire jouer toutes les pompes, même celles à incendie, et courut à Taormina prévenir le général Bixio de l’accident qui lui était arrivé. — Bixio, officier de marine distingué, se rendit à l’instant à bord pour juger par lui-même de l’état où se trouvait le bâtiment. Malgré le travail des pompes, l’eau augmentait toujours. On résolut de faire remorquer le Franklin par le Torino, et, pour ne pas perdre de temps, de lui faire filer son ancre avec une bouée. Remorqué par le Torino, aidé par ses voiles, le Franklin vint mouiller à une demi-encâblure de terre, et, là, débarqua son monde au moyen de balancelles, de tartanes et de speronares que lui envoya Bixio.

Le jeu des pompes continua ; mais, vers deux heures de l’après-midi, on n’avait pas encore pu se