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LES GARIBALDIENS

vis du roi de Naples les forçait de m’avertir qu’ils ne croyaient pas que M. Le Barbier de Tinan pût prendre sur lui de m’accorder sa protection, dans le cas où le roi de Naples se porterait à quelque acte de violence contre moi.

J’ai répondu à ces messieurs que non-seulement je ne venais pas réclamer la protection de mes compatriotes, mais que j’y renonçais de tout mon cœur, et qu’en supposant que j’eusse besoin d’une protection quelconque, ce que je ne croyais pas, j’aurais recours à celle de l’amiral anglais.

Ces messieurs m’ont donné alors le conseil de quitter Naples, conseil auquel j’ai répondu en allant jeter l’ancre à demi-portée de pistolet du fort.

Maintenant, parlons un peu de Naples.

Nous avons laissé Liborio Romano proposant à ses collègues deux choses repoussées toutes deux par ses collègues :

La première, de donner sa démission.

La seconde, de faire une adresse au roi pour le prier d’épargner à Naples les désastres d’une guerre civile.

Le lendemain du jour où il avait fait ces deux propositions, Liborio Romano vit le roi.

— Que pensez-vous de la situation ? lui demanda François II.

— Sire, répondit Liborio, je crois que, du mo-