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LES GARIBALDIENS

tion qui a cloué le général Scotti et ses cinq mille hommes à Salerne. Dans son exaspération, il a été jusqu’à dire au docteur Wielandt que, si lui, capitaine du Prony, était arrivé pendant que j’étais en rade, il m’eût arrêté et eût confisqué ma barque.

En apprenant cette nouvelle, je me suis rendu à bord de l’amiral Le Barbier de Tinan, que je n’ai point trouvé sur son bâtiment[1] ; mais, en son absence, j’ai prié le capitaine et l’aide de camp de l’amiral de recevoir ma déclaration.

Cette déclaration était que, ne reconnaissant pas à M. le capitaine du Prony le droit de m’arrêter et de saisir ma barque, je leur donnais ma parole d’honneur de brûler la cervelle au premier officier ou soldat qui essayerait d’exécuter l’ordre de M. le capitaine du Prony.

Ces messieurs ont été parfaits de convenance vis-à-vis de moi, et ont rejeté la mauvaise humeur du capitaine sur ses opinions légitimistes.

Cependant ils ont ajouté que, tout en niant eux-mêmes à M. le capitaine du Prony le droit de m’arrêter, ils croyaient devoir me prévenir que l’état d’hostilité où je m’étais mis personnellement vis-à-

  1. Un journal français, je ne sais lequel, — de Marseille, je crois, — a dit que l’amiral avait refusé de me recevoir. Ce Journal, quel qu’il soit, en a menti.