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LES GARIBALDIENS

teaux, les clous sont des armes pour un peuple qui veut véritablement conquérir sa liberté.

» Et vous, pendant ce temps, que faites-vous à Naples ? que fait-on à Avellino, dans les Abruzzes, à Campo-Basso, à Salerne ? Soulevez-vous, imitez-nous, les moments sont suprêmes : au nom de l’Italie, aux armes !

» Signé: Colonel Boldoni.

» Magnana, avocat. »


21 août, cinq heures du matin.

En me réveillant, je vois les quais de Salerne changés en un véritable bivac : quatre mille Bavarois et Croates sont arrivés pendant la nuit.

Douze pièces de canon, rangées en batterie devant l’intendance, me font l’honneur de tourner leurs gueules de mon côté.

Si vous étiez ici, comme on me faisait l’honneur de le croire hier, mon illustre ami, ces quatre mille hommes vous présenteraient ou vous rendraient les armes, et ces douze pièces de canon chanteraient un Te Deum de feu pour le roi Victor-Emmanuel.


Ces quatre mille Bavarois et Croates sont destinés à étouffer l’insurrection de Potenza ; seulement, ils resteront à Salerne tant que j’y resterai.