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LES GARIBALDIENS

peuple obligeait les gendarmes à crier : « Vive Garibaldi ! vive l’unité de l’Italie ! »

» Ceux qui étaient au premier rang répondirent d’abord à ce cri ; mais le capitaine cria : « Vive le roi ! mort à la nation ! » et commanda le feu sur le peuple et sur la garde nationale. Celle-ci, quoique peu nombreuse, répondit à l’instant même au feu, et, avec un admirable courage, força la gendarmerie à fuir, ce qu’elle fit en laissant sur le champ de bataille sept morts, trois blessés et quinze prisonniers.

» Le reste des gendarmes se rend peu à peu.

» Dans l’escarmouche, trois gardes nationaux ont été légèrement blessés, et parmi ceux-ci se trouve, frappé à la tempe, le brave Dominico Alcesta. Pendant le combat, quelques gendarmes sont entrés dans la maison d’une pauvre femme du peuple, ont tué un enfant et blessé le père et la mère.

» À cette heure, nous sommes en pleine révolution ; et les masses affluent de tous les côtés de la province.

» Ce soir, on proclamera le gouvernement provisoire.

» Et cependant les armes ne sont pas encore arrivées ; comment expliquer un si coupable retard, je ne dis pas de votre part, mais de la part de ceux qui nous ont fait tant de promesses ? Mais, par bonheur, les fusils de chasse, les poignards, les cou-