Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/27

Cette page a été validée par deux contributeurs.
8
LES GARIBALDIENS

chauffeur, personne enfin n’était marin à bord de l’un ou de l’autre des deux bâtiments.

De là venait le retard.

Garibaldi, ne voyant rien paraître, s’impatienta ; il fit passer Turr sur une autre barque, et, avec six rameurs seulement, il se dirigea vers le port de Gênes, distant de trois milles, à peu près.

Il trouva les deux bâtiments capturés, mais les captureurs dans le plus grand embarras.

En un instant les bâtiments furent chauffés, les ancres se trouvèrent à leur chaîne, et l’on fut prêt à se mettre en route.

Pendant ce temps, une barque montée par un seul homme entrait dans le port de Gênes.

Cet homme, c’était Turr, qui, s’impatientant à son tour, voulait voir ce qu’était devenu son général, comme son général avait voulu voir ce que devenaient ses bâtiments.

Turr monta à bord du Piemonte, qui devait être commandé par Garibaldi.

Nino Bixio, le plus marin de la troupe après le général, commandait le Lombardo.

On se mit en route et on rejoignit les barques vers trois heures et demie du matin.

La plupart des hommes, balancés sur les vagues depuis cinq heures, avaient le mal de mer et étaient tombés au fond des barques ; d’autres, restés sains