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LES GARIBALDIENS

— Adieu !

— Au revoir ! repris-je en appuyant sur le mot.

— Ce n’est pas probable, dit-il. Adieu donc !

Huit jours après, il tombait mortellement blessé à Selano, et Garibaldi publiait en son honneur l’ordre du jour suivant :

Ordre du jour du 24 août 1860.

« Nous avons perdu de Flotte.

» Les épithètes de brave, d’honnête, de vrai démocrate sont impuissantes à rendre tout l’héroïsme de cette âme incomparable.

» De Flotte, noble enfant de la France, est un de ces êtres privilégiés qu’un seul pays n’a pas le droit de revendiquer. Non, de Flotte appartient à l’humanité entière ; car, pour lui, la patrie était partout où un peuple souffrant se levait au nom de la liberté. De Flotte, mort pour l’Italie, a combattu pour elle comme il eût combattu pour la France. Cet homme illustre a donné un gage précieux à la fraternité des peuples que l’humanité se propose ; frappé dans les rangs des chasseurs des Alpes, il était, avec nombre de ses braves compatriotes, le représentant de cette généreuse nation, qui peut bien s’arrêter un instant, mais qui est destinée par la Providence à marcher