Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/260

Cette page a été validée par deux contributeurs.
241
LES GARIBALDIENS

ce n’était pas mon affaire : l’essentiel, c’était que la lettre de change fût acquittée.

Deux heures après, Medici faisait prendre à la Douane fusils et carabines.

Cette opération terminée, je pris une voiture, en criant au cocher :

— Au Phare !

Je ne comptais pas rester longtemps à Messine, dans la conviction où j’étais que Garibaldi avait quelque dessein, soit sur Sapri, soit sur Salerne. Je ne savais pas quand je reviendrais, et je devais faire deux visites d’amitié avant mon départ : la première, au village della Pace, chez le capitaine Arena, le même qui commandait le petit speronare sur lequel je fis, en 1835, le voyage de Sicile ; la seconde, au village du Phare, à mon vieil ami Paul de Flotte, qui avait le commandement de cette flottille de barques que j’avais comptées en doublant le cap occidental de Messine.

À chacun de mes précédents voyages dans cette ville, je m’étais informé du capitaine Arena ; mais on ne m’avait jamais fait à son endroit que des réponses vagues.

Par malheur, elles avaient été plus précises sur son fils et sur notre pilote : l’enfant était mort en atteignant l’âge d’homme ; Nunzio était mort avant d’atteindre l’âge de vieillard.