Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/259

Cette page a été validée par deux contributeurs.
240
LES GARIBALDIENS

— Vous débarquez donc toujours en Calabre ? lui demandai-je.

— Pourquoi pas ?

— Dame ! cet ordre qui appelle Garibaldi à Turin ?

Medici me regarda fixement.

— Et vous l’avez cru ? me dit-il.

— Pas un instant, Dieu merci !

— À la bonne heure !

— Mais où est le général ?

— Oh ! pour cela, personne ne le sait ; avant-hier, il s’est embarqué sur le Washington ; il a remis le commandement à Sirtori, et il est parti.

— Et plus de nouvelles de lui depuis ce temps-là ?

— Aucune ; seulement, j’ai reçu, il y a environ une demi-heure, l’ordre de me tenir prêt à partir ce soir.

— Pour quel pays ?

— Je l’ignore absolument.

— Eh bien, ne perdons pas de temps. Mes carabines et mes fusils pourront vous être utiles ; ils doivent être à la Douane.

Nous nous rendîmes chez M. Pié, agent des Messageries à Messine, et nous y trouvâmes le correspondant chargé de toucher le montant de la lettre de change. On l’emmena au ministère des finances, où la chose fut arrangée ; comment ? je l’ignore ;