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LES GARIBALDIENS

peuple napolitain la dernière page de son histoire.

Le roi demeura un instant pensif.

— Après le premier succès, dit-il, je ferai ce que vous me conseillez ; mais il me faut un succès d’abord.

Quant aux ministres, excepté Pianelli, ils apprirent la nouvelle du débarquement, comme tout le monde, par la voix publique.

Ils étaient réunis en conseil. Liborio Romano prit le premier la parole et dit :

— Comme les circonstances sont graves, et ne peuvent que le devenir encore davantage, nous devons, en notre qualité de ministres responsables, demander au roi d’être consultés et entendus sur tout ce qui concerne la guerre.

Le président Spinelli fut chargé de transmettre immédiatement cette opinion au roi.

Il se rendit au palais, et exposa à François II l’objet de sa mission.

— Dites à MM. les ministres, répliqua le roi, que la constitution de 1848 me donne le droit de faire la paix et la guerre, et que je maintiendrai mon droit,

Sur cette réponse, Romano proposa de donner sa démission ; de Martino et Garofalo se réunirent à lui ; Spinelli, Lanzilli et Pianelli furent d’un avis contraire.