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LES GARIBALDIENS

Le départ était fixé pour dix heures du soir ; à dix heures donc, Garibaldi s’embarquait à la villa Spinola ; c’est là qu’il avait passé, chez Vecchi, le dernier mois de son séjour à Gênes, mois pendant lequel il avait fait tous les préparatifs de son expédition.

Qu’on nous permette d’entrer dans les moindres détails. Si cette expédition réussit, si elle a les immenses résultats qu’en réussissant elle doit avoir, elle sera, avec le retour de Napoléon de l’île d’Elbe, un des grands événements de notre dix-neuvième siècle, si fécond en événements. Alors, quand l’historien prendra la plume pour écrire cette merveilleuse épopée — du dénoûment de laquelle je ne doute pas en songeant à l’homme prédestiné qui en est le héros — il sera heureux de trouver, chez un témoin à peu près oculaire, des faits pittoresques malgré leur réalité.

À dix heures et quelques minutes, Garibaldi sortait de la villa Spinola, et descendait vers la mer, accompagné d’un grand nombre de ses officiers.

À ses côtés était l’historien La Farina.

Medici était absent. Quand je lui demandai d’où venait cette absence :

— Si j’avais été là, me répondit-il, je n’aurais jamais eu le courage de le laisser partir sans moi.

Descendu par le petit sentier qui conduit de la