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LES GARIBALDIENS

capable de tout. Naples est convaincu qu’il y a huit jours il était dans le port à bord de l’Adélaïde, qu’il a eu une entrevue avec Villamarina, et qu’il est resté six heures en conférence avec lui.

Je crois la nouvelle fausse. S’il était venu dans le port il y a huit jours, il fût descendu à terre, et, depuis huit jours, il n’y aurait plus de roi de Naples.

On l’attend pour faire évanouir ce dernier fantôme de la royauté bourbonnienne.

Voilà où j’en suis des nouvelles, à neuf heures et demie du matin ; mais j’attends des amis qui habitent Naples, et, sous leur dictée, j’achèverai cette lettre.


Garibaldi n’est nullement débarqué de sa personne, comme disent les faiseurs de bulletins ; mais il a envoyé son colonel des guides, Misori, pour éclairer la route. Vous savez, ce beau et brave Misori qui lui a sauvé la vie à Milazzo.

Misori s’est embarqué au Phare ; il a traversé le détroit et a débarqué entre Scylla et Villa-San-Giovanni, avec cent cinquante-trois hommes. Il s’est jeté aussitôt dans les montagnes.

La nouvelle du débarquement a été portée au roi par le ministre de la guerre Pianelli, auquel l’avait transmise le télégraphe de Reggio. Déjà François II