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LES GARIBALDIENS

aux Italiens que, s’ils s’entr’aident avec dévouement, l’Italie sera faite en peu de temps et avec peu de dépenses, mais qu’ils n’auront point accompli leur devoir lorsqu’ils se seront bornés à prendre part à quelque stérile souscription ; que l’Italie libre d’aujourd’hui, au lieu de cent mille soldats, doit en armer cinq cent mille, nombre qui, certainement, n’est point en disproportion avec la population, et qui est celui des troupes des États voisins qui n’ont point d’indépendance à conquérir ; qu’avec une telle armée, l’Italie n’aura pas besoin de patrons étrangers qui la dévorent peu à peu sous prétexte de la délivrer ; que partout où les Italiens combattent les oppresseurs, il faut encourager les braves et les pourvoir de ce qui est nécessaire pour leur route ; que l’insurrection sicilienne doit être aidée non-seulement en Sicile, mais partout où il y a des ennemis à combattre. Je n’ai point conseillé l’insurrection en Sicile ; mais j’ai cru qu’il était de mon devoir d’aider nos frères dès l’instant où ils en sont venus aux mains. Notre cri de guerre sera : Italie et Victor-Emmanuel ! et j’espère que, cette fois encore, la bannière italienne ne recevra pas d’affront.

» Votre affectionné,
» G. Garibaldi