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LES GARIBALDIENS

par enchantement, s’élevait sur le quai au pied de la citadelle ; une autre de deux pièces pouvait se distinguer au fond de la baie, à l’embouchure de la rivière.

Les feux de ces deux batteries devaient se contrebattre.

Les deux tours du sommet de la presqu’île, qui, dès le principe, étaient tombées au pouvoir du général Garibaldi, avaient aussi dirigé vers l’escadre napolitaine les quatre pièces dont elles étaient armées.

Toutes ces dispositions belliqueuses ne devaient aboutir à rien. La frégate amirale arbora pavillon parlementaire à son mât de misaine. La Mouette vint tranquillement mouiller à côté du Protis.

L’escadre napolitaine portait, à ce qu’il paraît, un plénipotentiaire. À sept heures, les négociations étaient terminées, et le capitaine du Protis recevait l’ordre de se rendre immédiatement à Messine pour faire rallier le Charles-Martel, la Stella, l’Impératrice-Eugénie, etc., en vue de l’évacuation immédiate de Milazzo.

À deux heures du matin, la Mouette appareillait elle-même pour rentrer à Messine.

Les conditions premières imposées par le général Garibaldi avaient été, dit-on, celles-ci :

« La garnison prisonnière de guerre ; les officiers