Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/228

Cette page a été validée par deux contributeurs.
209
LES GARIBALDIENS

espèce d’approvisionnements. Il devait donc à peine espérer une capitulation honorable.

Après avoir vu le général Garibaldi et obtenu son assentiment, le capitaine du Protis montait à la citadelle avec pavillon parlementaire, et était introduit, les yeux bandés, près du général Bosco.

De prime abord, le général Bosco se tint complétement sur la réserve ; mais, dès qu’il sut que le capitaine Salvi était Français, il devint plus communicatif, et ne dissimula pas qu’il était tout prêt à entrer en arrangement, pourvu que les conditions fussent honorables pour lui et sa troupe.

Voici, non pas le texte, mais l’ensemble de la lettre donnée pour le général Garibaldi au capitaine du Protis:

« Le général commandant la place de Milazzo, dans un but d’humanité qu’il apprécie comme le général Garibaldi, et désirant surtout éviter une inutile effusion de sang, ne serait pas éloigné de rendre la place à des conditions honorables, pourvu, toutefois, qu’elles fussent approuvées par son gouvernement. La position de la citadelle, sans être désespérée, est, il le reconnaît, critique ; mais elle offre encore des ressources à un général et à des troupes déterminées. »

Le général Bosco confia, en outre, au commandant du Protis, une lettre pour le roi de Naples.