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LES GARIBALDIENS

— Mais, lui répondit-on à son grand étonnement, c’est Garibaldi qui commande ici.

Comme on le voit, la situation se compliquait.

Le pavillon français sauvegardait cependant le vapeur ; de sorte qu’il demeura en rade en attendant les événements.

Dans la même soirée que le Protis, le Charles-Martel, grand clipper à hélice français, ainsi que la Stella, venaient, dans les mêmes intentions et conditions que le Protis, jeter l’ancre à Milazzo. Le matin du 23, au point du jour, la Mouette, aviso de l’État, commandant Boyer, venant de Naples, arrivait de son côté au mouillage.

Une entrevue eut lieu immédiatement entre le général Garibaldi et le commandant Boyer.

La position des transports français au service du roi de Naples étant parfaitement garantie, cet officier supérieur, qui avait des dépêches pour Messine, dut appareiller pour sa destination ; mais ce ne fut pas sans avoir, dans un but d’humanité, fortement engagé le capitaine du Protis à offrir son intervention pour tâcher d’amener, entre le général Garibaldi et le commandant de la citadelle, un commencement de négociation.

La position du général Bosco était très-critique. Sa garnison, composée de cinq mille cinq cents hommes, était entassée dans un fort, sans aucune