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LES GARIBALDIENS

— Au bout du compte, dit-il, si je me fais tuer, ce ne sera pas pour eux, ce sera pour la liberté du monde.

Alors, se retournant vers moi :

— Partez et revenez-nous vite, me dit-il.

— Général, lui répondis-je, je puis être de retour ici dans quinze jours, mais pas plus tôt.

— Avec les armes ?

— Oui, dussé-je les payer un peu plus cher ; je vous donne ma parole que je serai ici avec le bateau de mardi en quinze.

— Bon ! S’il en est ainsi, je vous attends pour entrer dans les Calabres, et nous y entrerons avec vos fusils


Pendant mon voyage à Palerme avaient eu lieu la reddition du fort de Milazzo et la prise de Messine.

Voici les détails que je recueillis sur ce double événement :

Le lendemain de notre départ de Milazzo, le Protis, vapeur à hélice français, capitaine Salvi, mouillait sur rade. Il apportait des vivres à l’armée napolitaine. Son capitaine ignorait complétement et le combat de Milazzo et le blocus du fort.

À l’embarcation qui vint prendre langue à son bord, il répondit qu’il était à la disposition du commandant de Milazzo, ainsi que tout son chargement.