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LES GARIBALDIENS

En ce moment, nous le croisions.

Il nous jeta un dernier souhait de bon voyage et s’éloigna à toute vapeur.

Dix minutes après, il disparaissait derrière la pointe de Milazzo.

L’Emma continua sa route. Demain ou après-demain, selon le caprice du vent, je reverrai cette belle Palerme, qui m’a fait son citoyen.

Palerme, 25 juillet.

À peine débarqué, je me rendis chez le président de la commission municipale, et lui présentai ma lettre de crédit.

Par malheur, Garibaldi avait oublié d’ajouter à sa signature le mot dictateur.

M. le duc de la Verdura me fit cette judicieuse observation, que, si Garibaldi était tué pendant mon absence, la municipalité de Palerme en serait pour son argent.

Je trouvai l’observation un peu bien rigide, pour des conseillers municipaux qui devaient tout à Garibaldi, lequel, s’il se faisait tuer, comme le craignait M. le duc de la Verdura, se ferait, au bout du compte, tuer pour la Sicile.

Il me semblait que, pour le vainqueur de Calatafimi et de Milazzo, on pouvait bien risquer une cen-