Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/210

Cette page a été validée par deux contributeurs.
191
LES GARIBALDIENS

eux, et, tandis qu’on extermine ou qu’on fait prisonniers les cinquante cavaliers, depuis le premier jusqu’au dernier, il joint enfin, secondé par le reste du centre, les Napolitains, les Bavarois, les Suisses, qu’il charge à la baïonnette. Les Napolitains fuient ; les Suisses et les Bavarois tiennent un instant, mais fuient à leur tour : la journée est décidée ; la victoire n’est pas encore, mais sera bientôt aux héros de l’Italie.

Toute l’armée napolitaine se met en retraite sur Milazzo. On arrive en la poursuivant jusqu’aux premières maisons ; là, les canons du fort se mêlent au combat.

Milazzo est, comme on le sait, bâti à cheval sur une presqu’île. Le combat, qui avait commencé dans le golfe oriental, avait peu à peu tourné au golfe occidental ; dans le golfe était la frégate Le Tuckery, l’ancien Véloce. Le général Garibaldi se souvient qu’il a commencé par être marin : il s’élance sur le pont du Tuckery, monte dans les vergues, et, de là, domine le combat.

Une troupe de cavalerie et d’infanterie napolitaine sortait du fort pour porter secours aux royaux ; il fait pointer une pièce de canon sur cette troupe, et, à quart de portée, lui crache une grêle de mitraille ; les Napolitains n’attendent pas un second coup et fuient.