Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/208

Cette page a été validée par deux contributeurs.
189
LES GARIBALDIENS

en laissant son revolver dans les fontes. Le major Breda et son trompette étaient tués à ses côtés ; Misori tombait sous son cheval, qui venait d’être frappé à mort par un biscaïen ; Statella restait debout au milieu d’un ouragan de mitraille ; tous les autres étaient morts ou blessés.

Ici, les détails disparaissent dans l’ensemble ; tout le monde se bat, et se bat bien.

Le général, voyant alors l’impossibilité de prendre le canon qui avait fait tout ce ravage de front, envoie demander quelques compagnies au colonel Donon, se jette avec elles à travers les roseaux, en recommandant à Misori et à Statella, les roseaux franchis, de sauter par-dessus le mur qu’ils rencontreraient devant eux, et comme, le mur franchi, ils devaient se trouver à peu de distance de la pièce de canon, de s’élancer dessus.

Le mouvement fut exécuté avec beaucoup d’ensemble et d’élan par les deux officiers et par une cinquantaine d’hommes qui les suivaient ; mais, lorsqu’ils arrivèrent sur la route, la première personne qu’ils y trouvèrent était le général Garibaldi, à pied et le sabre à la main.

En ce moment, le canon fait feu et tue quelques hommes : les autres s’élancent sur la pièce, s’en emparent et l’entraînent du côté des Italiens.

Alors, l’infanterie napolitaine s’ouvre et donne