Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/204

Cette page a été validée par deux contributeurs.
185
LES GARIBALDIENS

dites : « Oui, » J’ajourne mon voyage en Asie, et je fais le reste de la campagne avec vous.

» Vale et me ama.

» Alex Dumas.»

J’expédiai un pêcheur avec sa barque à Girgenti ; puis je partis pour Malte, où je m’étais fait adresser des lettres et de l’argent.

Je passai à Malte un jour et demi seulement, et, de là, je me rendis à Catane en quarante heures.

Il y avait à peine cinq jours que j’avais quitté Alicata ; il était donc évident que, même avec la plus grande diligence, la réponse de Garibaldi ne pouvait m’arriver que le lendemain ou le surlendemain.

Je restai trois jours à Catane ; ce furent trois jours de fête. Le premier soir, il y eut musique ; le second soir, musique et illuminations ; et, le troisième soir, au beau milieu de la musique et des illuminations, le conseil municipal vint m’offrir mes lettres de citoyenneté, qu’il m’avait octroyées à l’unanimité des voix.

C’était la quatrième fois que j’étais proclamé citoyen en Sicile.

Dans le courant de la journée, le consul de France était venu m’apporter une lettre.

Je reconnus aussitôt l’écriture de Garibaldi, et je