Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/199

Cette page a été validée par deux contributeurs.
180
LES GARIBALDIENS

peut lui porter aucun ombrage, au colonel Eber, lequel, pour cet interim seulement, entre au service de l’Italie. Eber, colonel de la légion étrangère en Crimée, est correspondant du Times, qui lui donne trente mille francs par an pour aller où il se passe quelque chose d’intéressant et correspondre avec lui. Eber est Hongrois, et, en sa qualité de Hongrois, parle avec la même élégance le français, l’anglais, l’italien et le russe.

Il est arrivé hier au soir.

Garibaldi, ne me sachant pas presque aussi lié avec Eber que je le suis avec Turr, a craint que le laissez-passer donné par le major Cenni ne suffit pas, et m’en a envoyé un autre.

On verra dans les termes de ce laissez-passer une preuve de cette affectueuse tendresse dont je parlais tout à l’heure.

J’en donne le texte même.

comanda generale
delle esercito nazionale

No
Oggetto :

« Palermo, 25 giunio 1860.

» Si lasci liberalmente passare in Sicilia l’illustro uomo ed intimo amico mio Alessandro Dumas. Anzi