Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/198

Cette page a été validée par deux contributeurs.
179
LES GARIBALDIENS

Sa mère se tenait debout près de l’ouverture grillée.

Je dis d’abord à Santo-Meli d’avoir confiance dans ses juges ; que le major Spangaro, président du conseil de guerre, était d’une grande impartialité ; que je lui conseillais, au reste, de tout avouer en rejetant tout sur la nécessité des temps.

Il me dit que c’était son intention,

Je restai près de dix minutes avec lui.

C’était un jeune garçon ; sa chemise ouverte laissait voir sa poitrine vigoureuse, velue et respirant largement. Il avait des pantalons larges, des bottes rabattues au-dessous du genou, comme les houseaux de nos anciens gentilshommes campagnards.

Son arrestation a produit une grande émotion dans le pays ; il est, je crois l’avoir déjà dit, de Ciminna, petit village qui n’est qu’à sept milles de Villafrati.

Turr est de plus en plus souffrant.

Ma lettre au général Garibaldi a produit son effet ; seulement, au lieu de l’ordre que j’avais demandé est arrivée une prière. Il est difficile d’exprimer l’affectueuse tendresse que Garibaldi a pour les hommes qu’il estime et qu’il aime ; un père ne serait pas plus tendre pour ses enfants.

Il a poussé la délicatesse jusqu’à donner la conduite de notre colonne à un ami de Turr, qui ne