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LES GARIBALDIENS

douze cents francs qu’il devait se procurer chaque jour par tous les moyens possibles.

Quant aux maisons brûlées, c’étaient des maisons d’où l’on avait tiré sur ses hommes, et l’incendie n’était qu’une représaille.

Il demande que l’on pèse les services qu’il a rendus à la cause de l’insurrection en restant armé, et le mal qu’il a fait pour se maintenir, lui et les siens, sous les armes, et qu’on le juge impartialement.

Ces raisons seraient médiocres dans un pays comme la France et chez un homme civilisé ; mais, en Sicile, lorsqu’il s’agit d’un paysan sans éducation, elles ont une valeur qui a frappé le conseil de guerre.

La soirée et la journée de demain se passeront à entendre les témoins. Le conseil regarde l’affaire comme grave, non-seulement à cause du résultat qu’elle peut avoir pour Santo-Meli, mais encore à cause de sa portée morale.

Les puritains disent :

— Plus cet homme a rendu de services à la révolution, plus nous devons être sévères vis-à-vis du patriote qui n’a pas su se conserver pur des excès que l’on reproche systématiquement aux révolutionnaires.

Les modérés répondent :