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LES GARIBALDIENS

— C’est en essayant de voler la caisse de Santa-Margarita. Allons, je te connais, tu es Santo-Meli. Je t’ai déjà eu entre les mains à Rena, et tu serais fusillé à cette heure, si nous n’avions pas été obligés de marcher sur Parco sans perdre une minute. Je t’ai consigné alors à Santa-Anna, qui t’a mal gardé ; mais, cette fois, je ne te consignerai à personne, et tu seras mieux gardé, je t’en réponds !

Puis, se retournant vers le major Spangaro :

— Major, demain vous réunirez un conseil de guerre dont vous serez président. — Désarmez cet homme-là, vous autres, et conduisez-le en prison.

Un officier s’avança, prit le sabre du prisonnier, tandis que deux soldats se plaçant, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche, le faisaient sortir de la chambre et le conduisaient en prison.

— Diable ! mon cher, dis-je à Turr, tu y vas lestement.

— C’est comme cela qu’il faut procéder dans les temps où nous sommes, avec les voleurs, les assassins et les incendiaires.

— Es-tu sûr, au bout du compte, que cet homme soit tout ce que tu dis ?

— Oui, puisqu’il a volé la caisse de Santa-Margarita, assassiné un orfévre à Carleone, et brûlé le village de Calaminia ; d’ailleurs, tout cela ressortira du procès, et on ne le fusillera qu’à bon escient.