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LES GARIBALDIENS

« On nous mande de Messine, en date du 12 juin :

« Les garnisons royales de Trapani, de Termini, d’Agosta, de Girgenti, de Catane et une partie de celle de Palerme, sont arrivées à Messine, qui renferme, en outre, une grande quantité d’infirmes, de blessés, de sbires, d’agents de police et d’employés civils, Il y a aujourd’hui quinze mille hommes au moins, tant soldats qu’auxiliaires du gouvernement. »


« Au nom du peuple de Messine, cette proclamation a été distribuée aux troupes royales :

« Napolitains !

» Vous êtes les fils de l’Italie ; l’Italie, c’est la terre qui s’étend du mont Cenis aux eaux de la Sicile, aujourd’hui rouges de sang.

» Soulevez-vous donc au nom de l’Italie, au nom de la liberté.

» Les preux de Varèse et de Come sont avec vous, et vous combattez contre eux ! Dieu a dit à Caïn : Homme maudit ! qu’as-tu fait de ton frère ?

» L’Italie vous dit : Frères maudits ! qu’avez-vous fait de vos frères ?

» Toute goutte de sang répandue en Sicile est une malédiction sur votre tête, sur la tête de vos fils et sur celle des fils de vos fils !

» Napolitains ! l’Italie vous pardonne ; mais sou-