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LES GARIBALDIENS

argent ; il répondit qu’il n’avait besoin que de dix onces pour acheter de la poudre et des balles.

On lui donna dix onces.

Il demanda alors qu’au lieu de le faire sortir de prison, on le laissât s’évader.

Les moyens lui en ayant été donnés, il s’évada.

Mario Granata acheta de la poudre et des balles et alla rejoindre Fra Diavolo, dont il était le compère.

D’abord, sa présence inspira des soupçons à Ambrozio, frère de Fra Diavolo. Tous deux se consultèrent sur ce qu’ils devaient faire pour éprouver Granata, et ils décidèrent qu’il lui serait confié une somme assez forte pour acheter des vivres et différents objets dont la troupe avait besoin. S’il revenait en rapportant les objets, on pourrait se fier à lui, puisque, pour voler des voleurs, il n’eût encouru aucune pénalité.

Mario Granata partit et revint.

À dater de ce moment, il fut admis dans la troupe.

La foire de Castro-Giovanni approchait, et, avant la foire de Castro-Giovanni, devait avoir lieu celle de Lentini. À cette foire se rendent tous les gros marchands de bestiaux qui approvisionnent Palerme. Comme dans tous les pays du monde, ces marchands, qu’ils aillent vendre ou acheter, portent