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LES GARIBALDIENS

de minuit à trois heures du matin, puis se remettre en marche et arriver à Villafrati vers six heures du matin.

Villafrati se signale de loin par un petit château normand assez bien conservé, nommé par les gens du pays le château de Diane, et situé au sommet d’un rocher ; au bas, dans la vallée, abrités derrière une maison de paysan, sont des bains arabes d’eau sulfureuse.

Une inscription arabe à moitié ou plutôt aux trois quarts effacée par le temps a été déchiffrée par un savant palermitain ; ces diables de savants déchiffrent tout !

La voûte des bains est encore telle qu’elle a été bâtie par les architectes arabes, avec ses trous pour laisser sortir la vapeur.

Villafrati, ou la ville des prêtres, est bâtie sur le penchant d’une montagne assez rapide. Notre cocher s’est entêté à la faire monter au galop par ses chevaux, jusqu’aux trois quarts de la montée ; les chevaux ont d’abord assez bien pris la chose. Mais, tout à coup, sans prévenir notre conducteur de leur mauvaise intention, qu’ils s’étaient, selon toute probabilité, communiquée à l’oreille, ils se sont tous trois, d’un commun accord, jetés de côté. Heureusement, la roue de derrière de notre calèche s’est trouvée calée par une grosse pierre qui nous a arrêtés court. Il