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LES GARIBALDIENS

mité, qui décida que Misilmeri serait le quartier général de la révolte, et que ce serait de Misilmeri que l’on correspondrait avec toutes les parties de l’île.

Cette initiative de la part d’un homme placé au-dessus des autres, lui valut sa nomination de commandant des guérillas.

Ce fut avec ce titre qu’il rejoignit Garibaldi à Salemi, je crois, lui amenant six ou huit cents hommes ; les picciotti se trouvèrent à la bataille de Calatafimi ; j’ai dit comment ils s’y étaient conduits.

On parle fort diversement de La Masa : les uns prétendent qu’il a beaucoup fait, les autres qu’il n’a rien fait du tout.

Inutile de dire que, des deux côtés, il y a de l’exagération. Mon avis à moi est qu’au milieu d’hommes aussi braves et aussi simples que le sont Garibaldi, Turr, Nino Bixio, Sirtori et Carini, La Masa a eu le tort d’employer trop souvent et trop emphatiquement le mot je.

Au reste, il est dans les environs, et, selon toute probabilité, je le verrai avant mon départ de Villafrati.

À trois heures du soir, par une chaleur de quarante-cinq degrés au soleil, nous avons quitté Misilmeri. Les garibaldiens devaient quitter à leur tour la ville à huit heures du soir, faire une halte