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LES GARIBALDIENS

dance, pas une porte où ne fût collée cette affiche, qui n’a pas besoin de traduction :


VOGLIAMO LA CONNESSIONE
AL GOVERNO NAZIONALE DEL RE
VITTORIO-EMMANUELE,


Les balcons étaient encombrés de femmes et d’enfants appartenant ai signori, comme on dit ici. Quant aux seuils des portes, aux perrons, aux portiques, ils appartenaient de droit au peuple.

Une haie de garibaldiens, de picciotti et de guerrilleros, armés de fusils de tous les échantillons, depuis le fusil de rempart avec sa fourche jusqu’au canon de pistolet monté sur une branche d’arbre et auquel on met le feu avec une mèche, s’étendait du palais royal au môle.

Le véritable chemin eût été la rue de Tolède ; mais, en face de la cathédrale, la rue est interceptée par les ruines du palais Carini, et, à deux autres endroits, de pareils obstacles obstruent le chemin.

Il fallait donc faire des détours.

À une centaine de pas du môle, nous entendîmes de grands cris ; puis, tout à coup, nous vîmes une immense foule de peuple qui roulait au-devant de nous en dansant, en agitant des mouchoirs et en criant :