Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/151

Cette page a été validée par deux contributeurs.
132
LES GARIBALDIENS

L’amiral anglais invite les autorités de la ville à ne pas s’inquiéter : tout ce bruit est causé par sa corvette, qui fait l’exercice à feu !

— Eh bien ? dit, tout triomphant, celui de nous qui avait deviné juste.

— Que voulez-vous, mon cher ! répondis-je ; je savais les Anglais bien excentriques, mais je ne les savais pas si folâtres.

Tout le monde regagne son lit ; je me remets au travail.


20 juin.

À dix heures, Garibaldi est arrivé. La première chose qu’il a faite a été de mettre en liberté le sbire et de lui donner une carte de sûreté. Malheur au premier que l’on prendra !

À onze heures, La Porta, le héros du peuple, l’illustre chef de guerrillas qui, depuis le 4 avril, tient la campagne, qui le premier s’est réuni à Garibaldi et dont les hommes seuls ont tenu à Calatafimi, est venu me prendre pour assister à la mise en liberté des prisonniers.

Nous sommes montés en voiture et avons pris le chemin du môle,

Il n’y avait pas une fenêtre de la rue de Tolède qui n’eût son drapeau aux couleurs de l’indépen-