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LES GARIBALDIENS

la soirée du 4 avril, a dénoncé Riso avec deux moines, frère Ignazio et frère Michele.

Le peuple l’a reconnu et allait le mettre en pièces, quand, par bonheur pour lui, quatre garibaldiens l’ont pris sous leur protection et l’ont, comme nous venons de le voir, conduit au palais.

Demain, Garibaldi revient et prononcera sur son sort.

Il sera bien difficile de ne pas le fusiller.

Les deux chefs des sbires étaient les nommés Sorrentino et Duche. Ils ont traversé la ville lors de la capitulation, déguisés en soldats napolitains ; ils sont au Castelluccio, et partent avec les Napolitains.

Ils espèrent bien que François II leur donnera une pension et les anoblira.

Un Français qui habite Palerme et que je n’ose nommer en cas de réaction, m’amène un malheureux auquel on a donné la torture.

Le moindre des supplices qu’on lui a fait subir a été de le lier en boule et de le faire rouler du haut en bas des escaliers du palais royal, en semant ces escaliers de clous placés sur la tête et de couteaux placés sur le dos ; — le moindre de ses supplices, entendez-vous ? les autres ne peuvent pas se raconter.

Lors de la retraite des Napolitains, sa sœur a été violée par les soldats, qui lui ont ensuite coupé la