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LES GARIBALDIENS

n’eussent pas le désir de prendre une sanglante revanche.

Il n’en a rien été ; aujourd’hui, trois ou quatre mille Napolitains restent à peine, qui vont s’en aller de la même façon que leurs devanciers ; le dernier Napolitain parti, les prisonniers siciliens retenus au fort de Castelluccio seront remis en liberté.

Au fur et à mesure que les Napolitains s’embarquent, les barricades diminuent de hauteur et d’épaisseur ; elles ne sont plus gardées que par des enfants de douze à quinze ans, armés de lances.

On en organise un corps qui montera à deux mille.

Pendant la campagne de Rome, Garibaldi avait une compagnie appelée la compagnie des enfants ; le plus vieux soldat de cette compagnie avait quinze ans ; à Velletri, commandée par Daverio, elle fit des merveilles.

Les picciotti abondent ; à tout moment, on entend râler un tambour effondré ; c’est une compagnie de picciotti qui arrive du nord, du midi, de l’orient, de l’occident, et qui entre dans la ville avec son tambour, son drapeau et son moine, capucin ou franciscain, un fusil sur l’épaule.

On se croirait au temps de la Ligue.

À chaque instant, on entend la détonation d’armes à feu ; c’est un fusil qui part entre des mains inex-