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LES GARIBALDIENS

Le major Polizzi dirigeait les incendies de Colli et de San-Lorenzo, et le pillage de la maison du marquis Spina, chez lequel il avait dîné quelque temps auparavant, et dont il avait loué la magnifique argenterie.

Les royaux veulent forcer Antonia Ferraza de leur dénoncer l’asile de son fils, qui fait partie des picciotti ; elle refuse ; ils la renversent, la tête en bas, et la brûlent avec du vitriol.

Les Français eurent leur part d’insultes, de pillage et de meurtre.

À l’Agua-Santa, Barthélemy Barge croit protéger sa maison en y plaçant le drapeau tricolore ; ce drapeau offusque l’officier qui commande les soldats du lazaret.

Ordre est donné à Barthélemy Barge d’enlever le drapeau, et, comme il tarde à obéir, un trompette napolitain s’élance, déchire le drapeau, et le foule aux pieds ; un domestique veut défendre nos couleurs nationales, il est assommé à coups de crosse de fusil.

M. Fuirand, maître de langue française, est dans la même erreur que Barge, c’est-à-dire qu’il croit notre drapeau une protection. Il l’arbore à sa fenêtre. Les Napolitains envahissent la maison, déchirent le drapeau, le foulent aux pieds, et tuent M. Fuirand à coups de baïonnette. Il laisse six enfants !