Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.
116
LES GARIBALDIENS

leur, se jette sur les soldats. Ils la tuent à coups de baïonnette.

Dans une autre maison, les Napolitains trouvent une mère et ses trois enfants, et se font donner le peu que la pauvre femme possède ; après quoi, ils sortent, enfermant toute la famille, et mettent le feu à la maison.

Dans la maison de retraite de Diugari, les soldats entrent, violent toutes les femmes, puis ils ferment les portes et mettent le feu.

Pas une femme n’a échappé.

À Santa-Catarina, à la Badoïa-Nova, aux Sept-Anges, trois couvents de femmes, le feu est mis par les Napolitains ; les religieuses se sauvent au milieu de flammes. J’ai visité, avec le général Garibaldi, les ruines de ces trois couvents ; tous les vases sacrés en avaient été volés. À la Badoïa-Nova, les soldats avaient coupé le cou d’une statue de la Vierge pour lui prendre un collier de corail, et lui avaient cassé un doigt pour lui voler une bague en brillants.

Tous les pauvres effets des religieuses étaient semés sur le plancher ; leurs livres de prières seuls étaient à leur place dans le chœur de l’église.

Derrière l’hôpital, on retrouva huit hommes noyés dans un fossé ; on leur avait tenu la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’ils fussent asphyxiés.