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LES GARIBALDIENS

Garibaldi avait trouvé portes et fenêtres fermées.

Nous avons dit à quel moment le bombardement commença ; il dura trois jours ; en un seul jour, deux mille six cents bombes furent lancées sur la ville.

Les coups étaient plus particulièrement dirigés sur les monuments publics, les établissements de bienfaisance et les couvents.

Je compte de ma fenêtre trente et un boulets dans le charmant clocheton de la cathédrale de Palerme.

Dix ou douze palais et notamment celui du prince Carini, ambassadeur à Londres, et celui du prince de Goto, sont au ras de terre.

Quinze cents maisons sont défoncées du toit aux caves, et, quand nous sommes arrivés, la plupart brûlaient encore.

Tout le quartier situé près de la porte de Castro a été saccagé ; les habitants ont été volés, assassinés ou écrasés.

Une razzia avait été faite de toutes les jeunes filles, qui furent emmenées au palais royal, occupé par quatorze mille hommes ; elles y restèrent dix jours et dix nuits.

Voilà pour l’ensemble ; passons aux détails.

Le capitaine napolitain Scandurra, en voyant tomber un légionnaire de Garibaldi, blessé à l’épaule,