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LES GARIBALDIENS

combat et trouve effectivement les Napolitains maîtres de trois barricades et les picciotti en déroute.

On construit immédiatement, sous le feu des Napolitains, une nouvelle barricade ; un homme qui était debout à la gauche du général est atteint d’un coup de feu à la tête et tombe ; le général le retient, mais il était déjà mort.

Les Napolitains, vigoureusement attaqués, abandonnent la première barricade, qui est immédiatement occupée par les légionnaires.

En se retirant, les Napolitains incendient deux maisons ; mais une poignée de picciotti, dirigés par le général en personne, les prennent en flanc et achèvent de les mettre en déroute.

À la fin de la troisième journée, on était maître à peu près de toute la ville.

Pendant ces trois jours et ces quatre nuits, on ne s’était pas reposé un seul instant, les alarmes avaient été continuelles ; à peine avait-on pu manger ; on n’avait pas dormi, on avait toujours combattu.

Le quatrième jour, le général napolitain Letizia fit des ouvertures d’armistice, par l’intermédiaire de l’amiral anglais.

Vers une heure, Garibaldi, Menotti, son fils, et le Capitaine Misori se rendent au bord de la mer ;